Une visite au Canada, introduction
Il existe bien en France des villes dénommées Montréal, mais elle ne sont pas comparables en taille et en notoriété avec la métropole canadienne (québecoise, plus précisément), où la langue française reste la langue la plus pratiquée. Peut-être plus pour très longtemps…
Montréal est en fait une ville américaine, où (presque) tout le monde parle français.
Au-delà de cet avantage linguistique pour les touristes que nous étions dans le cadre d’une visite familiale, Montréal est une ville accueillante, où nous nous sommes immédiatement sentis à l’aise, confortables, en sécurité.
Notre séjour s’est déroulé fin septembre, début octobre. L’été indien est pour bientôt, mais aujourd’hui nous pérégrinons dans la ville, et notre première visite est pour le Mont Royal, tout naturellement…
Cette éminence domine et contemple la ville. Les règles d’urbanisme locales, par décret du gouvernement du Québec promulgué en 2005, font qu’aucune construction ne pourra s’élever au dessus du sommet de la colline, qui culmine modestement à 234 mètres. Ce qui pour un building moderne n’est pas grand chose (pour comparaison : le plus haut building du Canada est la tour CN à Toronto, 147 étages et 447 mètres, presque le double).
La ville est un mélange étonnant d’ancien et de moderne. Si cela se retrouve dans l’habitat, c’est tout aussi vrai pour les immeubles de bureau, comme nous le découvrons au hasard des rues que nous parcourons à pied.
Mais n’oublions pas les églises et les autres édifices à caractère religieux. Montréal, autrefois dite la Rome d’Amérique, compte en 2011 plus de 600 lieux de culte, souvent catholiques romains, majoritairement chrétiens, mais aussi judaïques, islamiques, bouddhiques, parmi d’autres.
Ces édifices sont soutenus par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, lorsqu’ils ont été construits avant 1945.
Nous pouvons sourire, gens de l’ancien monde (?) monde, de cette intention de protection compte-tenu de la richesse patrimoniale de notre vieille Europe. Mais soyons humbles, tout est relatif et ce qui importe avant tout est d’inscrire dans le paysage une histoire commune qui forge une identité collective.
Cette culture religieuse se double d’un autre culte, celui des « murales« , œuvres d’art exécutées sur un mur d’immeuble, d’un caractère permanent (dans la mesure où la rénovation de la ville ne détruit pas le support lors d’une opération de démolition/reconstruction) ou temporaire. La cohabitation de ces caractères urbains se fait sans heurts, comme en témoigne l’image ci-dessus. Je reviendrai plus tard sur ces impressionnantes peintures, dont la beauté et la puissance sont souvent remarquables. On n’en trouve pas qu’à Montréal, certes, mais leur profusion ici donne un caractère tout particulier à la cité.
Un autre type de patrimoine est constitué d’anciens bâtiments et/ou installations industrielles. Si certains vestiges sont discrets, comme celui-ci situé au sommet d’un immeuble caractéristique mais d’un type assez commun dans la ville (un ancien entrepôt), d’autres sont en revanche des monuments en eux-seuls, comme cet ancien silo au bord du canal de Lachine.
La présentation qui suit, en italique, est empruntée à Wikipedia.
Le canal de Lachine est un canal traversant la section sud-ouest de l’île de Montréal entre le lac Saint-Louis et le Vieux Port. Nommé d’après l’arrondissement de Lachine, il permet d’éviter les rapides du même nom sur le fleuve Saint-Laurent. Ouvert en 1825, agrandi deux fois au XIXe siècle, il a joué un rôle important dans le développement industriel du Canada et de Montréal. Il est fermé à la navigation commerciale depuis 1970, remplacé par la voie maritime du Saint-Laurent.
Le canal est désigné lieu historique national du Canada en 1929. Une piste cyclable et pédestre longe ses berges depuis 1977 et après trente années d’inactivité il est rouvert à la navigation de plaisance en 2002.
A proximité, dans le Vieux Montréal, le Marché Bonsecours témoigne lui aussi du développement économique de Montréal le long du fleuve Saint Laurent et du canal.
Enfin, il est difficile de parler de Montréal sans évoquer le Saint Laurent, la grande artère fondatrice de la ville, et notamment le pont Jacques-Cartier qui l’enjambe. Nous le voyons ici depuis le Vieux Port.
Un dernier coup d’œil, de l’autre côté du bras du fleuve qui nous sépare de l’Île Sainte-Hélène, où on aperçoit la Biosphère, attraction montréalaise connue de tous, avant de refermer le premier chapitre de ce voyage au Québec.
C’est tout pour aujourd’hui. A suivre, bientôt, un article sur le street art et les murales de Montréal…