En groupe, via l’UIAD à Grenoble, nous fîmes un superbe voyage. Bien que réticents quant à l’idée d’être conduits en troupeau par un guide, nous avons vraiment apprécié d’être ainsi pris en charge et de découvrir sans souci d’organisation un pays accueillant, et riche de son patrimoine.
Notre voyage a débuté à Tunis, au Musée du Bardo. Splendide.

Tout près de Tunis, Carthage… Visite rapide mais intéressante par l’exposé d’une civilisation éradiquée par la puissance de Rome.

De ce fait, il ne reste plus grand-chose de l’orgueilleuse cité, sinon les ruines laissées par l’envahisseur.

Nous poursuivons notre périple en car, bien confortable sous des cieux bien gris, et même bien mouillés. L’étape suivante fut Oudna.

Nous allâmes de ruines en ruines, de vieilles pierres en pierres plus vieilles, avec un grand intérêt, par la beauté des sites et des relèvements. Tout cela restant « dans on jus »…

Si le temps maussade participe à la dramatisation du spectacle, il n’en a pas moins été inconfortable. Sans rien retirer à notre plaisir.

Vint Bulla Regia

Toujours à Bulla Regia, une fresque remarquable dans la maison dite d’Amphitrite : la naissance de Vénus. Certains artistes de la renaissance ne s’en seraient-ils pas inspirés ? En tout cas, cette mosaïque erst splendide, tout simplement.

Puis vint Sbeitla, ensemble d’une superficie remarquable, possédant des édifices imposants. Cité tardivement implantée, et bien conservée.

Le voyage continua cap au Sud. Escale à Tozeur. Ville aux façades de brique claire, composant des reliefs ornementaux.

Nous progressâmes vers Tataouine, extrémité australe de notré séjour. Le Chott el Jerid, les oasis de montagne. Dont les sources de Chebika.

Nous arrivâmes à Tamazret, village troglodyte, dans la région de Sidi Driss où ce type d’habitat est bien représenté.

Autre lieu étonnant, le Ksar el Ferch, un village fortifié berbère dont l’organisation révèle un haut degré d’adaptation à l’insécurité d’une région semi-désertique.

Route vers Chenini, petite randonnée en allant de la Mosquée des Sept Dormants jusqu’au village qui domine la vallée.

Anecdote : le guide chargé de nous ouvrir et de nous faire visiter ne se réveilla pas à temps de sa sieste.
Incident qui n’altéra en rien la bonne humeur du groupe. La suite de cette promenade nous emmena à Chenini, bien apprécié, notamment grâce au café où nous pûmes nous désaltérer. Le temps avait bien changé, depuis le début du voyage, et le sud nous pourvoyait en rayonnement solaire.

Nous sommes ici sur l’une des trois lunes de la planète Tatooine, bien connue des admirateurs de George Lucas…
Du reste, Tataouine l’originale est notre destination du jour… Mais ceci après la visite d’un campement saharien bien moderne et confortable, où nous assistâmes à une reconstitution bien touristique d’une fête berbère (?). Il en faut pour tous les goûts !

Une nuit dans un hôtel « sans goût ni grâce » pour se reposer, et débuta la remontée vers le nord.
Première étape, Kairouan. Nous commençâmes par la Mosquée du Barbier, compagnon du Prophète.

Le lendemain, ce fut le tour de la Grande Mosquée, haut lieu de cette ville sainte de l’Islam, un lieu superbe par sa taille et son architecture.

L’entrée de la salle de prière est interdite aux non-croyants, mais il fut possible d’y jeter un œil pour en admirer la richesse.

Une visite de la Médina nous conduisit au puits légendaire de Bir Barrouta, lieu légendaire, puisque la croyance le fait communiquer avec le puits sacré de La Mecque, Bir Zemzem.

La route de nouveau, vers Monastir, la ville natale de Habib Bourguiba, premier président de la Tunisie.
Visite du Ribat, photo de tête de cette page.
Puis le Mausolée, où l’ancien président repose et est honoré.

Le monument est somptueux, à la fois dépouillé et somptueux. Pour ma part, et malgré sa munificence ostentatoire, je l’ai beaucoup apprécié.

La journée s’acheva par la visite du site de Mahdia.

La visite de la vieille ville débuta par la Grande Mosquée, d’apparence fortifiée. Aspect inhabituel, qui lui confère, vue de l’extérieur, une certaine retenue.

Vint ensuite un des gros morceaux de notre périple, l’amphithéâtre d’El Jem, dénommé également le Colisée de Thysdrus, de son nom romain.

Comme il se doit, ce lieu-phare du tourisme en Tunisie est très fréquenté… Il est préférable de s’y présenter tôt le matin.
La visite a été complétée par celle du Musée tout proche, où nous admirèrent des mosaïques romaines remarquables. Nous en avions déjà vu des centaines, nous fûmes encore émerveillés par celles-ci.

Parfois le thème sort de l’ordinaire. Les scènes de chasse sont crues, bien différentes du goût contemporain ! Aujourd’hui il faudrait un certain culot pour installer une telle œuvre d’art au sol de son domicile.

Nous terminâmes notre tour de Tunisie, avant de regagner la capitale, par Sousse, qui détient également un superbe musée, lequel peut soutenir par la qualité de ses pièces la comparaison avec le palais du Bardo.

Retour vers Tunis. Pour terminer le voyage nous traversâmes la Médina, passage obligé du touriste standard, obligation à laquelle nous nous pliâmes bien volontiers.

Ce fut la fin de cette pérégrination historique. Une très courte nuit assortie d’un orage bien rafraîchissant, et après avoir remercié guide et chauffeur, nous montâmes dans l’avion du retour, repus de ruines et de tesselles, bien fatigués mais heureux de ces dix jours passés dans un pays superbe et accueillant. Merci à l’organisatrice, bénévole cultivée dont le sens du pilotage du groupe a permis que tout se déroule sans anicroche et pour notre plus grand plaisir. Bravo Michèle !