Musée de Grenoble : l’architecture


Présentation

Plutôt que de réécrire ce qui est parfaitement exprimé par d’autres, j’ai emprunté à la page Wikipédia consacrée au Musée la présentation, fort bien faite.

Ainsi, dans les lignes ci-dessous sont indiquées en caractères italiques les emprunts faits à cette encyclopédie.

Le bâtiment actuel, inauguré en 1994, a été conçu dans le cadre du programme de grands travaux en province initié en 1982, par les architectes Olivier Félix-Faure, Antoine Félix-Faure et Philippe Macary du cabinet d’architecte grenoblois Groupe 6[180], assistés du muséographe Lorenzo Piqueras.

Sur le site, les contraintes de construction sont fortes. Des impératifs sont à respecter dans l’environnement immédiat du chantier. Au nord-ouest, une partie d’enceinte Lesdiguières datant de 1591 est inscrite au titre des monuments historiques. À proximité, la tour de l’Isle datant de 1401, également inscrite, est à rénover

La passerelle reliant la partie principale du Musée à la tour de l’Isle

À l’est, la partie modifiée de l’enceinte construite vers 1888 doit être conservée, obligeant ainsi l’intégration d’une partie de celle-ci à l’intérieur du bâtiment.

Enfin à l’est, un stade de football est à conserver à l’intérieur du cheminement de l’enceinte pour ce quartier à forte densité urbaine.

Extrémité du stade de foot, les 2 niveaux de parking en surface, les réserves et les étages d’exposition

Le musée est construit sur un immense parking à trois niveaux le mettant à l’abri de tout débordement de l’Isère. Concernant les zones d’expositions, le musée lui-même est construit sur trois niveaux mais la plupart des salles d’exposition sont installées au niveau 0. À ce niveau, les salles sont desservies par une large galerie centrale aboutissant à un patio.

L’impressionnante galerie centrale, avec au fond le patio

Un bassin était mis en eau, encore récemment, et donnait un charme aquatique au patio, en faisant un lieu de repos, quasiment de méditation…

Le bassin en août 2015 (avant EELV)

Distribution autour de la galerie centrale

À gauche, les cinq séquences d’art ancien, à droite les salles des expositions temporaires.

Plan du niveau 0.

Les salles d’art ancien

Une des caractéristiques du Musée est l’éclairage zénithal. Une grande réussite, qui donne aux salles même insérées au centre du bâtiment un sentiment de lumière naturelle, et contribue au plaisir des visiteurs. Cela permet de plus une utilisation optimale de l’espace, en combinant parfois peinture et sculpture, installations. Merveilleux.

Une salle monumentale. Le personnage de la statue est Jean-François Champollion

La collection permanente des statues est accueillies dans deux salles relativement modestes de taille, mais d’une grande beauté.

Une des deux salles consacrées aux sculptures

Au bord de l’Isère la section moderne et contemporaine

Au fond de l’allée centrale laissée vide de toute œuvre, en arc de cercle, l’immense zone consacrée au XXe siècle.

Une partie des salles consacrées à l’art contemporain

De manière discrète, cette « vague » relie le Musée à l’Isère, en donnant une perspective sur la rive droite et la Bastille.

La vue sur l’Isère et le paysage urbain boisé

C’est dans ce secteur que l’on peut accéder à la tour de l’Isle, laquelle n’est ouverte que lors d’expositions temporaires.

L’accès à la tour de l’Isle

Hormis les deux salles 18 et 19 des statues, l’ensemble du niveau 0 est éclairé par une lumière indirecte dont l’intensité est contrôlée par l’abaissement automatique de rideaux dans la structure complexe des plafonds, ces derniers contenant également d’une façon discrète tout le système de climatisation.

Les circulations

Les circulations sont assurées à partir de la galerie centrale soit directement par les salles, soit par des couloirs dont l’architecture se raccorde parfaitement avec l’éclairage zénithal, de jour comme de nuit.

Ce couloir dessert la tour de l’Isle depuis la galerie
En sens inverse de la précédente image

Les expositions temporaires

Elles sont installées dans les salles qui prennent racine à droite de la galerie, dès son début. Ces salles sont de taille relativement réduites, toutes ne disposent pas d’un éclairage zénithal mais leur éclairage n’en est pas moins bien étudié et confortable.

En fin de parcours, des baies vitrées les ouvrent vers le patio et le bassin.

L’arrivée des expositions temporaires sur le patio

Les niveaux inférieurs

Les niveaux −1 et −2 n’existent que sur une petite partie de l’emprise au sol, et ne reçoivent donc qu’un nombre restreint de salles. Leur éclairage n’est plus d’une lumière zénithale très étudiée comme les salles du niveau 0.

On accède aux niveaux inférieurs par un long couloir en descente harmonieuse

Au niveau −1 sont installées, sous le hall d’accueil, les trois salles des antiquités grecques, étrusques et égyptiennes, et à l’autre extrémité du bâtiment, quatre salles concernant la fin du XXe siècle puisque les œuvres sont postérieures à 1960.

Salles et circulations se mélangent au niveau -1

Au-dessous, le niveau −2 réserve six salles au XXIe siècle.

Les salles aveugles du niveau -2 permettent la mise en place d’installations surprenantes

C’est également à ce niveau que l’on peut découvrir l’intégration spectaculaire de l’extrémité de l’enceinte du XIXe siècle à ce bâtiment futuriste.

Ces deux niveaux sont nettement moins fréquentés que l’étage supérieur. Ils sont actuellement fermés (juillet 2025), probablement pour une réorganisation destinée à favoriser leur visite.

Communs et utilitaires

Les différentes fonctions permettant l’accueil des visiteurs sont regroupées à l’entrée du bâtiment, le hall d’accueil donnant accès par un escalier aux services administratifs du Musée par des couloirs en mezzanine.

Le hall d’accueil. Au fond à droite la librairie

Un vestiaire est mis à disposition, assuré soit par des salariés du Musée, soit sous la forme de casiers fermant à clef. Des sièges pliants sont librement disponibles.

Le vestiaire

Un restaurant est intégré au Musée, accessible soit par celui-ci, soit depuis le parvis. En juillet 2025 il est malheureusement fermé (il s’agissait du Café Andry).

La terrasse du restaurant, depuis le paarvis

Dernière précision, le Musée dispose, nous l’avons vu, de plusieurs niveaux de parkings, il est de plus très bien desservi par le tram.

Le réseau du tram circule au pied du bâtiment, la station est à quelques dizaines de mètres

En conclusion…

Grenoble peut être fière de son musée. Pour ma part, c’est un point d’attractivité majeur de la ville, et avec la MC2, la maison de la culture, un des lieux essentiels de Grenoble en matière de vie culturelle.